Ne plus attendre pour engager une transition vers une recherche sans expérimentation animale
Partager

Le samedi 5 septembre, l’association One Voice et le Collectif Contre l’Expérimentation et l’Exploitation Animale appellent à un rassemblement pour demander l’interdiction de l’élevage de chiens de Mézilles, dans lequel plus de 1 500 chiens sont élevés pour être utilisés dans le cadre de la recherche médicale. La Commission Condition Animale d’Europe Ecologie – Les Verts soutient ce rassemblement et rappelle que 2 millions d’animaux sont sacrifiés chaque année pour la recherche, les tests réglementaires et l’enseignement

L’expérimentation animale est encadrée au niveau de l’UE par la directive 2010/63/UE mais celle-ci  est très peu contraignante et la France l’applique a minima. La France est le deuxième pays européen « consommateur » d’animaux pour la recherche. Elle arrive en tête pour la proportion de procédures dites sévères (les plus douloureuses) – en constante augmentation depuis plusieurs années – et de plus en plus d’animaux sont réutilisés au mépris des souffrances cumulées qui leur sont ainsi infligées.

Les écologistes appellent à plus d’inspections, notamment inopinées, dans ces élevages afin de s’assurer de la bientraitance des animaux dans le respect de la réglementation en vigueur. Des sanctions dissuasives doivent être appliquées en cas de manquement. La sensibilité des animaux est maintenant unanimement reconnue  et il n’est pas acceptable que des millions d’entre eux soient simplement considérés comme du « matériel de recherche ». Les approches non-animales sont de plus en plus performantes et leurs applications de plus en plus nombreuses (organoïdes, organes sur puce, bio-impression, outils de simulation numérique…) mais elles peinent à se développer et à s’imposer faute de financements et de valorisation.

A ce titre, la Commission Condition Animale d’Europe Ecologie – Les Verts appelle le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation à mener une véritable politique en faveur des méthodes alternatives à l’expérimentation animale, notamment via des financements publics de projets et la création de filières de recherche spécifiques aux approches non-animales On note que 73% des Français sont favorables à l’interdiction de l’expérimentation animale d’ici 10 ans si des alternatives existent (IFOP, 2020) et 70% sont favorables à ce que les pouvoirs publics financent le développement de ces dernières).  Qu’attend le gouvernement pour répondre aux attentes des citoyens ?

Appel à mobilisation : https://www.facebook.com/events/1217188028627981/

Rendez-vous samedi 5 septembre 2020, 10h, place de l’Hôtel de Ville à Auxerre .