Ce 10 juillet, pendant toute la saison des corridas et tout au long de l’année, les écologistes sont mobilisé-e-s pour l’abolition des corridas et des actes de cruauté envers les animaux.
La loi française sanctionne les actes de cruauté et sévices graves commis sur des animaux, par l’article 521-1 du Code Pénal, à une exception près : ces dispositions « ne sont pas applicables aux courses de taureaux lorsqu’une tradition locale ininterrompue peut être invoquée. ». Une exception au prétexte de la tradition combattue de longue date par les écologistes.
La tradition est ainsi, parfois, un habile cache-sexe qui permet de donner à des violences des habits tolérables, qu’elles concernent les humains ou les animaux. Pourtant, cette soi disant tradition ne date que de la fin du 19 siècle en France. Les traditions séculaire, elles, concernent les courses de taureaux, camarguaises ou landaises, et les jeux de vachettes. Bien qu’utilisant les animaux, la tradition française est à mille lieux de la cruauté des corridas.
Si le code pénal punit de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende les « sévices graves » infligés aux animaux, la corrida reste érigée en exception “traditionnelle” par le pays qui se dit celui des droits et des lumières. Une aberration combattue au cours des différents mandats par les parlementaires écologistes, notamment Laurence Abeille à l’Assemblée nationale ou Pascal Durand au Parlement européen.
La corrida, comme les combats de coqs, est exemplaire des violences inutiles et dépassées infligées aux animaux par des humains en manque de pouvoir. Alors que l’Espagne suspend peu à peu ses corridas, l’exception française persiste malgré une majorité de français-es désirant la supprimer.
Laurence Abeille a déposé en 2013, au nom du groupe des écologistes de l’Assemblée, une proposition de loi demandant l’abolition de la corrida, au principe que puisque c’est le législateur qui a autorisé exceptionnellement les sévices sur les animaux dans le cadre de la corrida, seul le législateur peut interdire cette pratique d’un autre temps en mettant un terme à cette autorisation exceptionnelle », sans succès.
Ce 10 juillet est inaugurée à Bordeaux l’exposition “L’autre réalité de la corrida” à la Halle des Chartrons. Un événement auquel de nombreuses personnalités issues des milieux associatifs, culturels, politiques assisteront en soutien aux luttes anti-corrida et à laquelle EELV sera présent.
Sandra Régol, porte-parole nationale EELV