Pendant la crise sanitaire, protéger tous les animaux
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La crise sanitaire du Covid-19 nous impose de modifier radicalement notre rapport au vivant, tant l’émergence de la crise est liée à notre modèle économique et social prédateur de l’environnement.

L’urgence est d’abord à la gestion de la crise, durant laquelle il nous faut particulièrement protéger les personnes les plus marginalisées ou en situation précaire, humains comme animaux non-humains.” rappelle Fiona MILLE, co-responsable de la Commission Condition Animale – EELV. A ce titre, la Commission demande aux pouvoirs publics de maintenir les activités essentielles, ce qui passe notamment par :

  • Le soutien à l’activité des refuges et l’autorisation de la poursuite des adoptions d’animaux, pour éviter la saturation car l’arrivée de nouveaux animaux abandonnés se poursuit et la réduction des financements et le manque de bénévoles ou de salarié·e·s confiné·e·s menacent le bien-être des animaux.
  • La poursuite des programmes de stérilisation des chats et chiens errants pour éviter leur multiplication.
  • L’autorisation effective de se déplacer pour la promenade des chiens et le nourrissage des animaux de rente et des chats libres, alors que de nombreuses contraventions ont été délivrées à des personnes qui nourrissent les animaux.
  • La mise en place de systèmes de solidarités pour la sortie et le nourrissage des animaux des personnels soignants, des malades, des personnes à la santé fragile, etc.
  • Une information grand public sur le fait que rien n’indique que les chiens et chats puissent transmettre le coronavirus aux personnes humaines, sur la bonne conduite à tenir en matière d’hygiène car il est très dangereux de les nettoyer au gel hydroalcoolique ou à la javel et sur la vigilance accrue nécessaire vis-à-vis de la maltraitance envers les animaux.
  • L’autorisation de la poursuite des programmes de protection de la faune sauvage lorsqu’il n’y a aucun risque pour les salarié·e·s.
  • La promotion de programmes pédagogiques et des sciences participatives pendant le confinement, pour apprendre à observer les animaux et permettre d’améliorer l’état des connaissances scientifiques sur la biodiversité des villes et villages.
  • La protection des animaux dans les zoos, cirques, animaleries et laboratoires de recherches actuellement fermés.

Par ailleurs, la pandémie de Covid-19 révèle les limites du système d’expérimentation sur les animaux alors qu’il apparaît que la recherche d’un vaccin est dépendante de l’approvisionnement en une lignée de souris génétiquement modifiées pour laquelle il y a une “pénurie”.

Nous soutenons également l’interpellation des pouvoirs publics par nos eurodéputé·e·s écologistes sur la question des transports d’animaux vivants, dont les conditions se sont nettement dégradées depuis le début de la crise sanitaire et demandons la suspension immédiate des exportations d’animaux hors de l’UE et de tout transport de plus 8h au sein de l’UE.

En revanche, la Commission Condition animale se réjouit que la chasse et la pêche de loisir aient finalement été exclues des motifs de déplacement, même s’il convient de rester vigilant face à de nouvelles dérogations au profit des chasseurs. Les cas de braconnage semblent d’ailleurs se multiplier depuis le début du confinement. “Pour les animaux sauvages, comme pour les taureaux promis à la corrida, le répit ne sera que trop court” souligne Manuel Leick-Jonard, co-responsable de la Commission Condition Animale.

Enfin, pour celles et ceux à qui le confinement laisse plus de temps libre, cette situation peut aussi permettre de prendre soin de soi, des autres et de nos animaux compagnons, de s’informer ou de se rapprocher des réseaux associatifs et militants pour aider les animaux.

 

Liens 

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